[CONFÉRENCE] Un général auprès des élèves de spé HGGSP pour parler guerre et paix
Mardi dernier [n.d.l.r. : le 8 octobre], les terminales de la spécialité histoire, géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) ont eu la chance d’assister à une conférence du général Francis Chanson sur le thème « « Faire la guerre, faire la paix », l'une des thématiques de leur programme.
Pendant une heure, le général Chanson a (ra)conté aux élèves son expérience personnelle, ayant servi au cours de huit conflits majeurs dans lesquels la France était impliquée : en Irak, en Somalie, en Afghanistan, au Mali ou encore en Bosnie.
Détaillant chaque conflit, ses spécificités et sa résolution, il a aussi expliqué la politique militaire des différents pays, notamment celle des États-Unis et des différents pays de l’Union Européenne.
Si l’essentiel de la conférence portait sur la guerre et ses évolutions, il a aussi abordé la seconde thématique, la paix, et notamment la nécessité de savoir "où l'on va" lorsqu’on débute un conflit armé : « Il faut préparer la paix quand on veut faire la guerre », déclarait-il.
La paix, lui-même la définit comme « un intervalle heureux entre deux états de guerre », précisant que la guerre militaire est permanente dans le monde et qu’il ne faut pas croire que c’est parce que la guerre n’a pas lieu sur notre territoire qu’elle n’existe pas : pour preuve, l’armée française a été envoyée dans d’autres régions du monde sans que les Français aient eu le sentiment d’être en guerre.
Grâce aux précisions du général Chanson, cette conférence a aussi été un moyen pour les"spé HGGSP" de mieux comprendre la guerre en Ukraine. Il a ainsi pointé du doigt les différences entre les deux camps au niveau de la préparation de leur population : les Ukrainiens, préparés mentalement à défendre leur pays depuis des mois, sont plus motivés que les Russes, forcés à aller au combat pour un territoire qui n’est pas le leur.
Malgré la jeunesse de l’auditoire, qu’il a lui-même soulignée, le général Chanson a réussi à rendre accessibles des notions complexes, illustrant son récit par des chiffres, citations ou réflexions personnelles. En revanche, pas de photos car celles-ci doivent toujours être « contextualisées » tout comme, pour comprendre chaque conflit, il est nécessaire de le remettre dans son contexte, a-t-il signalé.
L’heure d’échanges qui a suivi a permis aux élèves de poser leurs questions, très variées, à propos de l’Otan et la possibilité d’une armée européenne, le rôle personnel du général ou encore le financement de l’armée française. Ces deux heures furent extrêmement enrichissantes, et ces explications ont sûrement permis aux "spé HGGSP" de mieux comprendre les enjeux aussi bien de la guerre que de la paix.