Après un bac pro, la plupart des bacheliers professionnels entrent directement dans la vie active. 26 % poursuivent toutefois des études supérieures hors alternance, principalement en BTS.
Après un bac pro : objectif bac + 2 ou bac + 3
La majorité des bacheliers pro qui poursuivent des études supérieures préparent en 2 ans un BTS ou un DMA, dans le champ professionnel d’origine. Quelques-uns optent pour une école spécialisée.
BTS
17 % des bacheliers pro s’orientent vers une section de techniciens supérieurs (STS) en lycée ou en école. La moitié d’entre eux préparent leur brevet de technicien supérieur (BTS sous statut scolaire ; l’autre moitié sous statut d’apprenti.)
L’accès en STS se fait toujours sur dossier scolaire. Attention : certaines formations ne sont pas accessibles aux bacheliers pro.
Les lycéens qui ont eu leur bac pro avec mention bien ou très bien sont admis de droit en BTS du même domaine à la rentrée suivante.
Des restrictions existent pour les BTS assistant de manager, commerce international, hôtellerie-restauration (options mercatique et gestion hôtelière ; art culinaire, art de la table et du service, responsable d’hébergement et les BTS des arts.
Des pourcentages minimaux de bacheliers professionnels sont définis par les recteurs d’académie pour favoriser la poursuite d’études en BTS.
Écoles spécialisées
Dans cette filière, on trouve quelques bacheliers dans les écoles d’art, de commerce ou de comptabilité.
Les écoles en 2 ou 3 ans recrutent principalement sur concours post-bac. La sélection porte le plus souvent sur les matières générales (maths, français, langue…), ce qui désavantage les bacheliers pro.
Dans les domaines de la santé ou du social, les formations les plus accessibles sont celles d’ aide-soignant, d’ auxiliaire de puériculture, de moniteur-éducateur, d’ aide médico-psychologique, car elles n’exigent pas le bac. Mais elles recrutent uniquement sur concours.
Après un bac pro : les formations en 1 an
Près de 10 % des bacheliers pro suivent une formation en 1 an, afin d’acquérir une spécialisation ou une double compétence.
Les mentions complémentaires (MC)
Une vingtaine de MC, d’un niveau équivalent au bac, sont accessibles sur dossier.
Elles se préparent en 1 an au sein d’un lycée professionnel (LP) ou d’un centre de formation d’apprentis (CFA).
Le choix d’une MC s’effectue à l’intérieur du même champ professionnel.
Par exemple : la MC vendeur spécialisé en produits techniques pour l’habitat, avec un bac pro vente.
Les formations complémentaires d’initiative locale (FCIL)
Elles répondent à des besoins en qualification locaux.
Elles se déroulent au sein d’un lycée professionnel ou d’une école privée.
Elles ne débouchent pas sur des diplômes, mais sur des attestations ou des certificats d’école.
Exemples de spécialisations : FCIL secrétariat médical, après un bac pro secrétariat ; FCIL accueil et service de la clientèle anglophone, après un bac pro restauration.
Après un bac pro : objectif bac + 5
C’est une voie très risquée pour les bacheliers pro, car inadaptée à leur profil.
Université
Avec une forte sélection à l’entrée, les instituts universitaires de technologie (IUT) comptent 0,7 % de bacheliers professionnels en 1re année. Même avec des programmes aménagés, ces élèves devront fournir un gros effort et suivre une mise à niveau importante dans les disciplines fondamentales pour décrocher, en 2 ans, leur diplôme universitaire de technologie (DUT).
Près de 6,9 % des bacheliers pro s’inscrivent en licence générale. Un taux qui s’explique par l’absence de sélection à l’entrée. Ne pas s’y fier ! Les études universitaires sont très théoriques et éloignées de la formation reçue au lycée professionnel.
À noter : les universités proposent des mises à niveau et des cursus préparatoires en licence pour augmenter les chances de réussite des bacheliers pro ou techno.
Après un BTS ou un DUT, on peut préparer une licence pro(en 1 an post-bac + 2) adapté à son profil de bac.